Quelle est la situation épidémique en Outre-mer ?
Finandom, courtier spécialisé en regroupement de crédits, vous informe sur la situation sanitaire actuelle en Outre-mer.
Le confinement est toujours en vigueur en Martinique et en Guadeloupe, et la Nouvelle Calédonie est concernée par une nouvelle mesure de cet ordre depuis ce mardi. Des confinements et des couvre-feux décrétés ou prolongés dans les territoires d’Outre-mer, la situation épidémique causée par le Covid-19 n'est pas homogène, et les territoires ultramarins sont soumis à des mesures de freinage.
Les Antilles, encore confinées pour l’instant, commencent peu à peu à sortir la tête de l'eau, cela malgré une tension hospitalière encore très soutenue. En Polynésie, les services hospitaliers sont totalement saturés et le confinement a été prolongé.
Si en métropole, le nombre de personnes contaminées quotidiennement a drastiquement baissé depuis plusieurs jours, les territoires d'outre-mer quant à eux font donc face à des situations tendues mais disparates
Des restrictions allégées à La Réunion
Après quelques semaines tendues sur le plan sanitaire, La Réunion voit enfin les mesures de restrictions allégées grâce à l'amélioration des indicateurs épidémiques du Covid-19. Ainsi, ce lundi, le confinement a été levé en semaine. Celui-ci reste cependant en vigueur les week-ends. Un couvre-feu est toujours applicable à compter de 21 heures, tous les jours.
Le taux d'incidence, qui était au-dessus de 400 pour 100 000 habitants à la fin du mois de juillet, était de 158 ce lundi. Quant au taux de positivité des tests Covid, il est passé de 10% à 2.8% en un mois.
"Nous avons écarté pour l'heure le risque d'une flambée épidémique", a ainsi déclaré Jacques Billant, le préfet, lors d'une conférence de presse jeudi dernier. Cependant, la situation reste fragile, c’est pour cette raison qu’il n’y a pas de levée trop rapide des mesures de restriction.
Une forte tension hospitalière en Martinique
Le nombre de cas détectés quotidiennement en Martinique baisse sensiblement, mais la situation à l'hôpital reste extrêmement critique. Selon les dernières données consultables sur CovidTracker, la tension hospitalière se situait à 581% lundi. À titre de comparaison, ce même indicateur était de 43,6% sur l'ensemble du territoire Français le même jour.
Pour faire face à cette situation compliquée, des professionnels de santé sont arrivés de métropole ce mercredi pour aider les équipes locales, et pour remplacer les précédents renforts envoyés en Martinique courant du mois d’août. Le taux d’incidence s’établissait lundi à 438 sur la semaine écoulée, contre 141 pour l'ensemble de la France.
Un confinement est donc toujours appliqué sur ce territoire, ainsi qu’un couvre-feu.
Le pic des hospitalisations est passé en Guadeloupe
Bruno Jarrige, le directeur médical de crise du CHU de Guadeloupe, a annoncé ce lundi que le pic des hospitalisations avait été atteint il y a quelques jours en Guadeloupe. Il incite cependant à la prudence, et rappelle que le virus circule toujours très activement, et qu’il n’est pas exclu que l’épidémie reprenne après le 19 septembre, à cause de la fin du confinement et de la rentrée scolaire. L'archipel est confiné depuis début août, et le taux d'incidence était lundi de 581 cas pour 100 000 habitants au cours des sept derniers jours. La tension hospitalière était quant à elle de 300%.
L’ARS et la préfecture de Guadeloupe ont annoncé que ce mardi une dizaine de patients avaient été évacués vers la Métropole, dans le cadre de l'opération Hippocampe.
Un confinement prolongé en Polynésie
Alors que le confinement, applicable sur la majeure partie de l'archipel Polynésien, a été prolongé jusqu'au 20 septembre, de nouveaux renforts sont arrivés lundi avec l’arrivée de 44 pompiers. Un couvre-feu est par ailleurs imposé.
Face à l'afflux de malades, les hôpitaux sont en état de saturation. Samedi, Laure Baudouin, responsable du service réanimation de l'hôpital de Papeete, expliquait à l'AFP qu’actuellement 63 lits de réanimation sont prêts, contre 24 en temps normal. Elle indiquait aussi que le personnel soignant avait été contraint d’annuler ses congés.
Lundi, 59 malades du virus étaient toujours hospitalisés en Polynésie, en réanimation et 33 personnes sont décédées en 72 heures au cours du week-end écoulé.
Un confinement strict et la vaccination obligatoire en Nouvelle-Calédonie
En Nouvelle-Calédonie, 3 cas autochtones ont récemment été découverts, sans aucun lien entre eux. Un confinement strict a donc été décidé, pour une durée minimale de quinze jours, depuis ce mardi dans l’archipel, qui était jusqu’à présent plutôt préservé par la maladie. Cependant, aucun décès lié au virus n'ayant été recensé à ce jour.
Les autorités redoutent une saturation rapide du système de soins face à la découverte de ces nouveaux cas. Le plan blanc a été déclenché dans le principal hôpital.
30% de la population locale étant vaccinée en Nouvelle-Calédonie. Face à ce constat, la vaccination a été rendue obligatoire pour toutes les personnes majeures. La mesure est entrée en application lundi.
Un couvre-feu maintenu en Guyane
Avec un taux d’incidence en légère baisse de 431 pour 100 000 habitants sur les 7 jours écoulés, la tension hospitalière en Guyane reste soutenue.
Le taux de positivité des tests est également en baisse, se situant lundi à 12,2%, contre 13,1% vendredi.
Dans ce territoire de l’Amazonie, un couvre-feu est toujours en vigueur. Cette mesure avait été renforcée fin août dans certaines zones.
Ce lundi, on comptait 25 malades du virus en réanimation. Ce chiffre est en légère hausse par rapport au 3 septembre, où ils étaient 23.
La Guyane se heurte à une faible couverture vaccinale. En effet, ce lundi, seuls 27% des Guyanais de plus de 12 ans étaient couverts par le vaccin, contre plus de 70% sur l'ensemble de la population française.